David Fafard : le courtier immobilier à l’écoute des producteurs agricoles

Autrefois représentant des ventes pour une importante compagnie d’appareils médicaux, puis mannequin, le chemin qui a mené David Fafard vers l’agriculture est tout sauf conventionnel. S’il y a toutefois une chose qui dicte les décisions du courtier immobilier, c’est sa volonté d’aider les producteurs.

Courtier immobilier agricole

 
Qu’est-ce qui t’a mené vers le métier de courtier immobilier ouvrant dans l’immobilier agricole ?

Un de mes premiers métiers était dans les appareils et technologies dans le domaine médical. J’aimais ça, parce que j’avais un impact positif sur la vie des gens.

J’ai ensuite eu l’occasion de travailler en mode à l’international pendant quelques années. J’avais beau avoir la chance de vivre à Milan ou en Californie pour le travail, j’ai toujours eu un grand attachement envers la Capitale-Nationale. Je suis finalement revenu vivre à Québec et c’est là que j’ai décidé de faire mon cours en immobilier.

Pour mieux servir les producteurs, je suis allé chercher une spécialisation en courtage commercial. Et tout ce que je connais du monde agricole, je le dois aux producteurs avec qui j’ai développé des relations de confiance.

Acheter ou vendre un bien immobilier, c’est un moment important dans une vie. J’aide les gens à choisir une maison où il fera bon vivre ou un producteur à trouver la bonne ferme qui lui permettra d’être heureux dans son travail. C’est très motivant !

Comment se déroule une journée typique dans ton travail ?

J’ai rapidement dû devenir matinal ! Avant 9h, je fais le tour de mes courriels, je planifie ma journée et ma semaine dans mon agenda. 

Récemment, j’ai fait le choix d’organiser mon horaire autour du 9 à 5. Je crois qu’il n’y a rien de mieux pour être efficace au travail que de s’accorder du temps pour des projets personnels, même si c’est parfois plus difficile en immobilier.

Mes rencontres clients débutent habituellement vers 10h. Comme je suis souvent sur la route et que je me promène dans différentes régions, il arrive que je dorme à l'hôtel.

Mon horaire varie aussi selon les saisons. En été, je profite des beaux après-midis ensoleillés pour me rendre sur les fermes pour prendre de belles photos ou j’organise des séances de drone avec les producteurs. Je leur permets ainsi d’observer leurs champs d’une façon complètement inédite.

D’où vient ta passion pour l’agriculture et pourquoi en avoir fait une spécialisation ?

Comme la plupart des familles québécoises, mes arrière-grands-parents étaient la dernière génération de Fafard à posséder une ferme. Je ne viens donc pas directement du milieu, mais le pouce vert s’est malgré tout transmis de génération en génération.

J’ai toujours aimé faire de la route et profiter de nos magnifiques paysages ruraux. J’aime prendre mon temps avec une famille, passer la journée avec eux, monter un dossier solide. Les producteurs et leurs familles sont des gens touchants, inspirants. Les terres familiales, l’héritage, la fierté, les grandes superficies, ça m’inspire beaucoup.
 

Ce que tu aimes le plus dans ton métier ?

J’aime sentir que je fais du bien aux gens en les aidant à vendre et acheter pour les bonnes raisons. L’immobilier agricole me permet de vendre à moins gros volume. Je peux donc donner plus d’attention à mes clients. Je prends le temps de développer des relations de confiance avec eux.

J’aime apprendre constamment. La première fois que j’ai dû vendre une ferme ovine, une ferme laitière ou une production acéricole, j’ai dû apprendre tous les rouages du métier sur le terrain. D’emblée j’ai été transparent avec les producteurs, et ils m’ont fait confiance.

J’aime également tout ce qui touche à l’innovation et la nouveauté. L’imagerie par drone en est un bon exemple. Mon métier me permet de mêler tout ça.

Un aspect plus difficile de ton métier ?

La gestion du temps et de l'administration. Il faut savoir que l’Organisme d’autoréglementation de courtage immobilier du Québec (OACIQ) est très impliqué dans nos dossiers. Nous sommes constamment évalués.

L’intuition est un allié précieux dans le métier de courtier immobilier, et c’est un art! Je peux recevoir plusieurs demandes non sérieuses par jour, ce qui peut me faire perdre énormément de temps. J’ai appris à ne pas mordre à l'hameçon à tous coups. Je prends le temps de saisir qui est au bout du fil et le sérieux de leurs intentions.

Un mythe que tu aimerais défaire ?

Que les courtiers sont uniquement motivés par l’argent et les commissions. C’est un mythe qui persiste dans la tête de plusieurs personnes. Je tente de défaire cette croyance en créant un climat de confiance avec tous les nouveaux clients que je rencontre.

 

David Fafard