FAQ : je réponds à quatre questions fréquemment posées

1. Je cherche une petite terre boisée pour m’amuser. Est-ce encore accessible de nos jours et à quel prix dois-je m’attendre ?

Tout à fait! Tout dépendant des espèces et de la maturité des arbres, un lot de bois peut se vendre entre 75 000$ et 125 000$. Dans le jargon, un « lot de bois » représente 100 acres (40 hectares). Avec un plan d’aménagement forestier, il sera plus facile de déterminer la valeur du lot, sachant s’il peut être exploité ou rentabilisé. 

Bon à savoir : le gouvernement offre certaines contributions et allégements fiscaux aux producteurs forestiers ou propriétaires de site en exploitation qui démontrent un rapport d'exécution annuel de production. À cela s’ajoutent aussi les crédits carbone

Les régions de Québec et du Bas-Saint-Laurent offrent de belles opportunités. Surveillez les fermes et les exploitations forestières à vendre dans votre secteur. Il arrive que les propriétaires acceptent de se départir de leurs terres ou de leur exploitation par lot, au lieu de vendre l’ensemble comme un tout.

2. Je souhaite me lancer en agriculture. Quel est le coût moyen d’une ferme au Québec?

Le prix d’une ferme varie beaucoup en fonction de sa taille, de ce qu’on y produit et de sa localisation. Par exemple, selon les données de Financement Agricole Canada en 2021, le coût des terres est Montérégie était à 18 800$ l’acre, tandis qu’au Bas-St-Laurent et en Gaspésie, c’était 3 700$ l’acre. Une petite exploitation maraîchère peut ainsi coûter entre 400 000 $ et 600 000 $, tandis qu’une ferme laitière bien équipée peut coûter plus de 2 000 000 $.

3. Combien de mise de fonds dois-je prévoir pour l’achat d’une ferme ?

C’est du cas par cas, mais de manière générale la mise de fonds demandée lors de l’achat d’une ferme se situe autour de 20% à 30%.

Avec les bonnes garanties (équité de l’acheteur par exemple), la banque peut parfois prêter sans mise de fonds. C’est plutôt rare pour quelqu’un qui se lance en agriculture, mais ça arrive. 
Un scénario qui arrive souvent pour les jeunes producteurs en démarrage d’entreprise, c’est de venir s’appuyer sur un producteur d’expérience en lui offrant des parts de l’entreprise en échange. De cette façon, c’est sécurisant pour la banque, le jeune producteur est bien entouré et tous les partis sont protégés par une convention de propriétaires.  

Avoir un solide plan d’affaires, c’est la clé. Par chance, plusieurs subventions sont disponibles pour les jeunes en démarrage d’entreprise agricole.

4. Comment évolue la valeur des terres dans le Bas-Saint-Laurent?  

À l’été 2019, j'ai collaboré à quelques reprises sur des transactions ou les acheteurs et vendeurs ont conclu entre eux de bonnes affaires à 1500 $ l’acre dans la région d'Amqui. Certains voyaient la transaction légèrement à la hausse, mais aujourd’hui, c’est le prix minimum qu’on retrouve dans la région. Plusieurs transactions se concluent même entre 2300 $ - 3000 $ l’acre. Au sud et à l'ouest de Trois-Pistoles (Rivière-du-Loup, Kamouraska), on observe maintenant des prix entre 5 000 $ et 9 000 $ l’acre.

Les secteurs de Rivière-du-Loup, la Vallée de la Matapédia, la Mitis et les Basques sont en transformation. Dans le Bas-Saint-Laurent, ils demeurent relativement accessibles et intéressants, mais ils vont certainement prendre de la valeur au cours des prochaines années.

Vous avez des questions sur l’immobilier commercial, résidentiel ou agricole? N'hésitez pas à m'écrire, c’est toujours un plaisir de vous répondre!




David Fafard